complir son œuvre[1]. Ne dites-vous pas : Encore quatre mois, et la moisson sera venue. Moi, je vous dis : Levez les yeux, et voyez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson[2]. Celui qui moissonne reçoit sa récompense, et recueille le fruit pour la vie éternelle, et ainsi celui qui sème se réjouit comme celui qui moissonne[3]. Car ici s’applique l’adage : L’un sème, et l’autre moissonne[4]. Je vous ai envoyés moissonner où vous n’avez pas travaillé[5] ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leurs travaux.
39 Dans cette ville des Samaritains, beaucoup crurent en Jésus sur la parole de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Les Samaritains étant donc venus vers lui, le prièrent de demeurer dans leur pays, et il y demeura deux jours. Et un plus grand nombre crurent en lui pour avoir entendu ses discours. Et ils disaient à la femme : Maintenant ce n’est plus sur ce que vous avez dit que nous croyons ; car nous-mêmes nous l’avons entendu, et nous croyons qu’il est vraiment le Sauveur du monde.
43 Deux jours après, il partit de là, et s’en alla en
- ↑ L’œuvre de la rédemption des hommes.
- ↑ Cette œuvre, il la compare à la semence qu’on jette en terre, et les Samaritains qui accouraient à lui en foule, à la moisson. On était alors en novembre ou décembre ; peut-être la vue d’un homme qui ensemençait son champ fournit-elle à Notre-Seigneur cette comparaison.
- ↑ Notre-Seigneur excite les Apôtres à travailler à cette moisson spirituelle par l’espoir d’une éternelle récompense. Celui qui sème, les Prophètes, Jean-Baptiste, et surtout Jésus-Christ. — Celui qui moissonne, les Apôtres, particulièrement Pierre et Jean (Act. viii, 5). Le contraire arrive souvent dans la moisson matérielle.
- ↑ Notre-Seigneur rappelle ce proverbe pour montrer la facilité de l’œuvre que les Apôtres doivent entreprendre. Ad. Maier.
- ↑ Ai envoyés, parfait prophétique, pour le futur (Matth. xxviii, 16-20). — Travaillé, c’est-à-dire semé.
