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composition de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres[1]. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent dans des linceuls[2] avec des aromates, selon que les Juifs ont coutume d’ensevelir. Au lieu où il avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis[3]. Ils y mirent donc Jésus, parce que c’était le jour de la Préparation[4] et que le sabbat était proche.
- ↑ Nicodème : voy. iii, 1, 21, note. La tradition raconte que Nicodème, après avoir été baptisé par saint Pierre et saint Jean, fut destitué par le Sanhédrin et privé de tous ses biens. Son oncle Gamaliel parvint à le soustraire à la fureur des Juifs en le cachant dans sa maison de campagne, près de Jérusalem ; il y mourut peu de temps après et fut enseveli à côté de saint Etienne. — De myrrhe et d’aloès, arbres aromatiques, dont le bois pilé et réduit en poudre servait aux embaumements ; car il n’est pas probable qu’il s’agisse ici d’aromates liquides. Ad. Maier. — Cent livres : cette quantité n’étonnera pas ceux qui connaissent les anciens usages de l’Orient. Aux funérailles du roi Hérode, cinq cents esclaves, dit Josèphe, portaient les aromates qui devaient servir à sa sépulture
- ↑ Dont un grand, le saint Suaire, précieuse relique conservée jusqu’à nos jours, et d’autres plus petits, ou bandelettes.
- ↑ En sorte que, dit saint Augustin, Jésus eut un tombeau virginal, comme le sein de Marie. Voy. Matth. xxvii, 33, note.
- ↑ Le vendredi soir ; on touchait au grand sabbat de Pâque, jour de repos absolu.