Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/544

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choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde entier pût contenir les livres qu’il faudrait écrire[1].

    soit par les prêtres de l’Église d’Éphèse. Mais rien n’oblige à admettre cette conclusion. Saint Jean, dans sa première Ëpître, emploie aussi la forme plurielle : Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons ; cette forme, que les rhéteurs appellent communicative, convient parfaitement au style épistolaire. Or la première Épitre, comme nous l’avons dit plus haut, est la préface et la lettre d’envoi de l’Évangile : pourquoi donc saint Jean n’aurait-il pu terminer par une conclusion qui rappelât la préface, et dont le style, par conséquent, prit le caractère épistolaire ?

  1. Locution hyperbolique presque réalisée par les faits, dit Corn. Lapierre : les discours et les livres composés sur la vie du Sauveur ne sont-ils pas vraiment innombrables ? On trouve des hyperboles non moins fortes dans les livres rabbiniques, et même dans Cicéron, par ex. II Philipp. xxvii.