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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/588

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ses divins enseignements autour de cette mer privilégiée : il la traversa bien des fois dans une barque ; il apaisa miraculeusement ses eaux soulevées par la tempête ; c’est parmi les pêcheurs de ses bords qu’il choisit ses apôtres, pour en faire des pêcheurs d’hommes. Aujourd’hui, à part les roseaux et les lauriers-roses du rivage, et quelques palmiers qui s’élèvent au-dessus des masures de Tibériade, cette belle végétation a disparu, et toutes les autres villes sont détruites.

(Mgr. Mislin.)

Tibériade, ville bâtie sur le bord occidental du lac de ce nom, par Hérode Antipas, tétrarque de Galilée, qui en fit sa capitale et lui donna le nom de Tibériade, en l’honneur de l’empereur Tibère. L’Évangile ne dit pas que Notre-Seigneur y soit venu ; mais on ne saurait en douter, quand on étudie les voyages de Jésus autour du lac de Génésareth. La ville moderne de Tabariéh, entourée d’un mur de basalte, n’égale pas, à beaucoup près, l’ancienne Tibériade, dont on découvre des ruines considérables un peu plus au midi. Les chrétiens y sont peu nombreux ; leur église, consacrée à saint Pierre, s’élève au bord du lac, et a été bâtie, selon la tradition, sur le lieu où le prince des apôtres jeta le filet pour la dernière fois, et fut institué pasteur suprême de l’Église universelle (Jean, xxi, 1 sv.). Depuis quelques années, les franciscains de Nazareth y ont fondé un hospice pour la réception des pèlerins. C’est près de Tibériade, dans la plaine tristement célèbre de Hittin, que les chrétiens, défaits par Saladin, perdirent la vraie Croix, la ville sainte (5 juill. 1187), et bientôt après toute la Palestine.

Verbe, voy. Logos.