l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon[1].
25 C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez point pour votre vie, de ce que vous mangerez[2], ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni ne recueillent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui de vous pourrait, à force d’industrie, ajouter à sa taille la hauteur d’une coudée[3] ? Et le vêtement, pourquoi vous en inquiétez-vous ? Considérez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne travaillent, ni ne filent. Et cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. Que si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui est aujourd’hui, et demain sera jetée dans le four, combien plus le fera-t-il pour vous, gens de peu de foi ? Ne vous mettez donc point en peine, disant : Que mangerons-nous, ou que boirons-nous, ou de quoi nous vêtirons-nous ? Car ce sont les Gentils qui s’inquiètent de toutes ces choses, et votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez donc premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par sur-
- ↑ Le Dieu des richesses, le Plutus des Grecs.
- ↑ Le grec ajoute : Et boirez.. N.-S. ne condamne qu’un excès de sollicitude qui exclut la confiance en Dieu.
- ↑ D’autres, avec Kuinœl, traduisent le grec : Ajouter à la durée de sa vie la longueur d’une coudée, c.-à-d. le plus court espace : comp. Luc, xii, 16 ; Ps xxxix, 6, hébr. En effet, ajouter une coudée à sa taille serait l’augmenter considérablement, et il semble que la pensée générale, au contraire, demande ici quelque chose de petit et de faible.