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Page:Augustin Crampon - Traduction de la Bible - Desclée 1923.djvu/1704

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ÉPÎTRE AUX HÉBREUX.


PRÉAMBULE,
[I, 1—4]


1. Après avoir, à plusieurs reprises et en diverses manières, parlé autrefois à nos pères par les Prophètes,

2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, et par lequel il a aussi créé le monde.

3 Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire, l’empreinte de sa substance, et qui soutient toutes choses par sa puissante parole, après nous avoir purifiés de nos péchés, s’est assis à la droite de la majesté divine au plus haut des cieux,

4 d’autant plus grand que les anges, que le nom qu’il possède est plus excellent que le leur.


PREMIÈRE PARTIE [DOGMATIQUE].


SUPÉRIORITÉ DE LA RELIGION CHRÉTIENNE SUR L’ALLIANCE ANCIENNE.


SECTION 1 [I, 5 — IV, 13.]
Supériorité de Jésus-Christ, médiateur de la nouvelle alliance sur les organes de l’alliance ancienne.


A. — Supériorité de Jésus-Christ sur les Anges.
I, 5 — II, 18


1. Chap. i, 5-14.Jésus-Christ est le Fils de Dieu par origine et par nature (5-6). Les Anges ne sont que serviteurs ; le Fils est Roi, Créateur et Maître de toutes choses (7-14).

5 Auquel des anges en effet Dieu a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré ? » Et encore : « Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un Fils ? »

6 Et lorsqu’il introduit de nouveau dans le monde le Premier-né, il dit : « Que tous les anges de Dieu l’adorent ! »

7 De plus, tandis qu’il est dit des anges : « Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses serviteurs une flamme de feu »,

8 il dit au Fils : " Ton trône, ô Dieu, est éternel ; le sceptre de ta royauté est un sceptre de droiture.

9 Tu as aimé la justice et haï



I. 1. A plusieurs reprises, litt. en plusieurs parties, par fragments, les divers personnages de l’Ancien Testament favorisés de quelque révélation concernant le salut du monde par le Messie, n’en ayant reçu chacun qu’une partie, tandis que, dans la nouvelle alliance, Dieu a révélé par son Fils la vérité tout entière. — En plusieurs manières : par des songes, des visions, des paroles articulées, tandis que, de nos jours, la Vérité elle-même s’est incarnée et a apparu dans le Fils. — Prophètes, dans le sens large : tous ceux dont Dieu s’est servi pour communiquer ses révélations, tels que les Patriarches (Gen. xx, 7), etc., Moïse, (iie siècle, 2 ; iii, 2 sv. ; comp. (Deut. xxiv, 10), David (iv, 7) etc.

2. Le monde, gr. les temps, les siècles, ex pression hébraïque pour dire le monde.

3. Rayonnement, image réfléchie ; ou bien reflet (comp. Sag. vii, 26), ces deux sens du mot grec conviennent également au Fils de Dieu ; le premier exprime mieux l’identité de nature entre le Fils et le Père. — Empreinte de sa substance ou de son essence, de son être. Comme l’empreinte d’un sceau montre jusque dans les moindres détails le sceau qu’elle reproduit, ainsi J.-C. porte tous les traits de la nature du Père ; il en est la révélation, la manifestation extérieure ; « Celui qui le voit, voit le Père » (Jean, xiv, 9). — Soutient, conserve, toutes choses par la parole puissante, m. à m. par la parole de sa puissance : hébraïsme (Ps. xxxiii, 9 ; Col. i, 18).

5. Ps. ii, 7 ; II Rois, vii, 14.

6. Citation de Ps. xcvii (96), 7, d’après les Septante.

7. Citation du Ps. civ (103), 4 d’après les Septante. Le texte hébreu dit : « des tourbillons tu fais tes envoyés, et exécuteurs de tes jugements les feux flamboyants. »

8-9. Citation du Ps. xlv (44), 6, 7. Dans ce