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Page:Augustin Crampon - Traduction de la Bible - Desclée 1923.djvu/172

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en vérité te traiter avec honneur ? » 38 Balaam dit à Balac : « Voici, je suis venu vers toi ; mais maintenant pourrai-je dire quoi que ce soit ? Les paroles que Dieu mettra dans ma bouche, je les dirai. »

39 Balaam se mit en route avec Balac, et ils arrivèrent à Qiriath-Chutsoth. 40 Balac immola en sacrifice des bœufs et des brebis, et il en envoya des portions à Balaam et aux princes qui étaient avec lui.

41 Le matin, Balac prit avec lui Balaam et le fit monter à Bamoth-Baal, d’où Balaam put apercevoir les derniers rangs du peuple.

2. Chap. xxiii, 1 — xxiv, 25 : Les oracles de Balaam. Premier oracle (xxiii, 1-10). — Sacrifices préparatoires (xxiii, 1-3) ; inspiration du prophète (xxiii, 4-6) ; la postérité d’Israël (xxiii, 7-10).

23. Balaam dit à Balac : « Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. » 2 Balac fit ce que Balaam avait dit, et Balac avec Balaam offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. 3 Balaam dit à Balac : « Tiens-toi près de ton holocauste, et je m’éloignerai ; peut-être que Yahweh viendra à ma rencontre et quoi qu’il me fasse voir, je te le dirai. » Et il s’en alla sur une hauteur dénudée.

4 Dieu vint à la rencontre de Balaam, qui lui dit : « J’ai dressé les sept autels, et j’ai offert sur chaque autel un taureau et un bélier. » 5 Yahweh mit une parole dans la bouche de Balaam et dit : « Retourne auprès de Balac, et parle-lui ainsi. » 6 Il retourna vers lui, et voici, Balac se tenait près de son holocauste, lui et tous les princes de Moab. 7 Et Balaam prononça son discours en disant :

D’Aram, Balac m’a fait venir,
le roi de Moab m’a fait venir des montagnes de l’Orient :
« Viens, maudis-moi Jacob !
Viens, courrouce-toi contre Israël ! »
8 Comment maudirai-je quand Dieu ne maudit pas ?
Comment me courroucerai-je, quand Yahweh n’est pas courroucé ?

9 Car du sommet des rochers je le vois,
du haut des collines je le considère :
c’est un peuple qui a sa demeure à part,
et qui ne sera pas mis au nombre des nations.
10 Qui peut compter la poussière de Jacob,
et dénombrer le quart d’Israël[1] ?
Que je meure de la mort des justes,
et que ma fin soit semblable à la leur !

Deuxième oracle (xxiii, 11-24). — Étonnement de Balac (xxiii, 11, 12). D’un autre endroit ; sacrifices et inspiration (xxiii, 13-17); pas d’iniquité en Israël, sa puissance (xxiii, 18-24).

11 Balac dit à Balaam : « Que m’as-tu fait ? Je t’ai pris pour maudire mes ennemis, et voilà, tu ne fais que bénir ! » 12 Il répondit et dit : « Ne dois-je pas avoir soin de dire ce que Yahweh met dans ma bouche ? » 13 Balac lui dit : « Viens avec moi à une autre place, d’où tu le verras ; tu en verras seulement l’extrémité, sans le voir tout entier ; et de là, maudis-le-moi. » 14 Il le mena au champ des Sentinelles, sur le sommet de Phasga ; et, ayant bâti sept autels, il offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. 15 Et Balaam dit à Balac : « Tiens-toi ici près de ton holocauste, et moi j’irai là à la rencontre de Dieu. » 16 Yahweh vint à la rencontre de Balaam, et il mit une parole dans sa bouche et dit : « Retourne vers Balac, et tu parleras ainsi. »

17 Il retourna vers lui, et voici, Balac se tenait près de son holocauste, et les princes de Moab avec lui. Balac lui dit : « Qu’a dit Yahweh ? » 18 Et Balaam prononça son discours, en disant :

Lève-toi, Balac, et écoute :
prête-moi l’oreille, fils de Séphor :
19 Dieu n’est point un homme pour mentir,
ni un fils d’homme pour se repentir.
Est-ce lui qui dit et ne fais pas,
qui parle et n’exécute pas ?

  1. Le quart d’Israël, un des quatre camps d’Israel (chap, ii) : du haut de la colline où se trouvait Balaam, il n’apercevait qu’un de ces camps (xii, 41).