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Page:Augustin Crampon - Traduction de la Bible - Desclée 1923.djvu/1732

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1re ÉPÎTRE DE S. JEAN.


EXORDE.
[I. 1 — 4.]


1. Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et ce que nos mains ont touché, du Verbe de vie, —

2 car la Vie a été manifestée, et nous l’avons vue, et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la Vie éternelle, qui était dans le sein du Père et qui nous a été manifestée —

3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous, et que notre communion soit avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.

4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète.


I. — DIEU EST LUMIÈRE : LES CHRÉTIENS DOIVENT ÊTRE DES ENFANTS DE LUMIÈRE.


1. Chap, i, 5 — ii, 11 : Les devoirs du chrétien qui marche dans la lumière. — Enoncé de la proposition (5-7). — A. Devoirs positifs : Confesser ses péchés et s’en purifier (8 — ii, 2) ; et observer les commandements (ii, 3-6), spécialement le commandement de la charité (7-11).

5 Le message qu’il nous a fait entendre, et que nous vous annonçons à notre tour, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.

6 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.

7 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus[-Christ], son Fils, nous purifie de tout péché.


8 Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.

9 Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

10 Si nous disons que nous sommes sans péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.

2. Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste.

2 Il est lui-même une victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier.


3 Et voici par quoi nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements.

4 Celui qui dit le connaître et ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.

5 Mais celui qui garde sa parole, c’est en lui véritablement que l’amour de Dieu est parfait ; par là nous connaissons que nous sommes en lui.

6 Celui qui dit demeurer en lui doit lui aussi marcher comme il a marché lui-même.


7 Mes bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, c’est un commandement ancien, que vous avez reçu dès le commencement ; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue.

8 D’un autre côté, c’est un commandement nouveau que je vous écris, lequel s’est vérifié en Jésus-Christ et en vous, car les ténèbres se dissipent et déjà brille la véritable lumière.

9 Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère est encore dans les ténèbres.

10 Celui qui aime son frère, demeure dans la lumière, et il n’y a en lui aucun sujet de chute.

11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres ; il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.


I, 1. Jean, i, 1 sv. ; Luc, xxiv, 39 ; comp. Jean, xx, 27.

3. Et que notre communion soit, etc. Jean, xvii, 21. D’après une autre leçon : Et notre communion est avec le Père, etc.

4. Jean, xv, 11 ; xvi, 22.

7. Christ du texte reçu n’est pas dans les meilleurs manuscrits.

10. Comp. Jean, ix, 41 ; Luc, v, 31.

II, 1. Ces choses, chap. i, 7-10. — Avocat : voyez Jean, xiv, 16.

6. Marcher, se conduire : hébraïsme.