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Page:Augustin Crampon - Traduction de la Bible - Desclée 1923.djvu/281

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devant Gabaa, comme les autres fois. 31 Et les fils de Benjamin sortirent à la rencontre du peuple, en se laissant attirer loin de la ville. Ils commencèrent à frapper et à tuer parmi le peuple, comme les autres fois, sur les routes dont l’une monte à Béthel et l’autre à Gabaa, dans la campagne ; ils tuèrent environ trente hommes d’Israël. 32 Les fils de Benjamin disaient : « Les voilà battus devant nous comme auparavant ! » Et les enfants d’Israël disaient : « Fuyons, et attirons-les loin de la ville, sur ces route. » 33 Tous les hommes d’Israël quittèrent leur position et se rangèrent à Baal-Thamar ; en même temps l’embuscade d’Israël s’élança de son poste, de la plaine de Gabaa[1]. 34 Dix mille hommes d’élite de tout Israël arrivèrent ainsi de devant Gabaa. Le combat fut rude, et les fils de Benjamin ne se doutaient pas que le malheur allait les atteindre. 35 Yahweh battit Benjamin devant Israël, et les enfants d’Israël tuèrent ce jour-là à Benjamin vingt-cinq mille et cent hommes, tous tirant l’épée. 36 Les fils de Benjamin virent donc qu’ils étaient battus. Les hommes d’Israël n’avaient, en effet, cédé du terrain à Benjamin que parce qu’ils avaient confiance dans l’embuscade qu’ils avaient placée contre Gabaa[2]. 37 Quant aux hommes de l’embuscade, ils se jetèrent promptement sur Gabaa ; puis, s’avançant, les hommes de l’embuscade frappèrent toute la ville du tranchant de l’épée. 38 Or il y avait ce signe convenu, entre les hommes d’Israël et ceux de l’embuscade. que ceux-ci feraient monter de la ville un nuage de fumée[3]. 39 Les hommes d’Israël firent alors volte-face dans la bataille. Les Benjamites leur avaient tué déjà environ trente hommes, et ils disaient : « Certainement les voilà battus devant nous comme dans le premier combat ! » 40 Mais le nuage commençait à s’élever de la ville comme une colonne de fumée, et les Benjamites, regardant derrière eux, aperçurent la ville entière qui montait en feu vers le ciel. 41 Les hommes d’Israël firent volte-face, et les hommes de Benjamin furent épouvantés en voyant que le malheur les atteignait. 42 Ils tournèrent le dos devant les hommes d’Israël, par le chemin du désert ; mais les combattants les serrèrent de prés, et ils tuèrent ceux des villes chacun en leurs propres endroits[4]. 43 Ils cernèrent Benjamin, ils le poursuivirent, ils l’écrasèrent là où il faisait halte, jusqu’en face de Gabaa, du côté du soleil levant. 44 Il tomba dix-huit mille hommes de Benjamin, tous hommes vaillants. 45 Ceux qui restaient tournèrent le dos et s’enfuirent vers le désert, vers le rocher de Remmon. Les hommes d’Israël tuèrent cinq mille hommes sur les routes ; ils les serrèrent de près jusqu’à Gédéon, et ils en tuèrent deux mille. 46 Le nombre total des Benjamites qui périrent ce jour-là fut de vingt-cinq mille hommes tirant l’épée, tous hommes vaillants.

47 Six cents hommes qui avaient tourné le dos et s’étaient enfuis au désert, vers le rocher de Remmon, demeurèrent au rocher de Remmon pendant quatre mois. 48 Les hommes d’Israël revinrent vers les fils de Benjamin, et ils les frappèrent du tranchant de l’épée, depuis les villes, hommes et troupeaux, jusqu’à tout ce qu’on put trouver. Ils mirent aussi le feu à toutes les villes qu’ils trouvèrent.

3. Chap. xxi, 1-24 : Relèvement de la tribu de Benjamin.Le serment de ne pas donner ses filles aux Benjamites (xxi, 1). A Béthel : deuil à la pensée qu’une tribu est retranchée d’Israël (xxi, 2-7) ; les vierges de Jabès à la disposition des réfugiés de Remmon (xxi, 8-14). Autre lamentation sur le sort de Benjamin (xxi, 15-18) ; la fête de Silo, jeunes filles prises par les Benjamites (xxi, 19-23). Chacun retourne en son héritage (xxi, 24).

21. Les hommes d’Israël avaient juré à Maspha, en disant : « Aucun de nous ne donnera sa fille pour femme à un Benjamite. »

2 Le peuple vint à Béthel, et il y resta devant Dieu jusqu’au soir. Élevant la voix, ils firent de grandes lamentations, et ils dirent : 3 « Pourquoi, ô Yahweh, Dieu d’Israël, est-il arrivé en Israël qu’il manque aujourd’hui une tribu d’Israël ? » 4 Le lendemain, le peuple s’étant levé dès le matin, ils bâtirent là un autel, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices pacifiques. 5 Et les enfants d’Israël dirent : « Quel est celui d’entre toutes les tribus d’Israël qui n’est pas monté

  1. De la plaine de Gabaa. La Vulg. et le Cod. Alex, des LXX, lisant mimmaarab au lieu de mimmaareh, traduisent de Gabaa à l’occident.
  2. Vulgate : or les fils de Benjamin, voyant qu’ils avaient le dessous, se mirent à fuir. Ce qu’apercevant les enfants d’Israël, ils leur laissèrent la place pour fuir, afin qu’ils arrivassent à l’embuscade préparée près de la ville : inexact.
  3. Feraient monter de la ville etc. m. à m. multiplie pour qu’ils (que ceux-ci) fassent monter de la ville, etc. Les LXX n’ont pas lu l’impératif qui seul impose le discours direct, mais en introduisant le désordre dans la phrase.
  4. Et ils tuèrent ceux des villes chacun en leurs propres endroits. D’autres : Et ceux des villes les tuèrent sur place.