rendus odieux à David ; et les fils d’Ammon envoyèrent prendre à leur solde les Syriens de Beth-Rohob et les Syriens de Soba, soit vingt mille hommes de pied, puis le roi de Maacha, soit mille hommes, et les gens de Tob, soit douze mille hommes. 7 David l’apprit et il fit partir contre eux Joab et toute l’armée, les hommes vaillants. 8 Les fils d’Ammon sortirent et se rangèrent en bataille à l’entrée de la porte ; les Syriens de Soba et de Rohob, ainsi que les hommes de Tob et de Maacha, étaient à part dans la campagne. 9 Lorsque Joab vit qu’il y avait un front de bataille devant et derrière lui, il choisit parmi toute l’élite d’Israël un corps qu’il rangea en face des Syriens ; 10 et il mit le reste du peuple sous le commandement de son frère Abisaï, qui les rangea en face des fils d’Ammon. 11 Il dit : « Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours ; et si les fils d’Ammon sont plus forts que toi, j’irai te secourir. 12 Sois ferme et combattons vaillamment pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que Yahweh fasse ce qui semblera bon à ses yeux ! » 13 Joab s’avança donc, ainsi que le peuple qui était avec lui, pour attaquer les Syriens, et ceux-ci s’enfuirent devant lui. 14 Les fils d’Ammon, voyant que les Syriens avaient pris la fuite, s’enfuirent aussi devant Abisaï, et rentrèrent dans la ville. Et Joab s’en retourna de la guerre contre les fils d’Ammon et rentra dans Jérusalem.
15 Les Syriens, voyant qu’ils avaient été battus devant Israël, se réunirent ensemble. 16 Hadadézer envoya des messagers pour faire venir les Syriens qui étaient de l’autre côté du fleuve, et ils vinrent à Hélam, et Sobach, chef de l’armée d’Hadadézer, marchait devant eux[1]. 17 David en reçut la nouvelle et, ayant assemblé tout Israël, il passa le Jourdain et vint à Hélam. Les Syriens se rangèrent en bataille contre David, et engagèrent le combat contre lui. 18 Mais les Syriens s’enfuirent devant Israël, et David tua aux Syriens les chevaux de sept cents chars et quarante mille cavaliers ; il frappa aussi le chef de leur armée, Sobach, qui mourut là[2]. 19 Tous les rois vassaux de Hadadézer, se voyant battus devant Israël, firent la paix avec Israël et lui furent assujettis ; et les Syriens craignirent de porter encore secours aux fils d’Ammon[3].
11. Au retour de l’année, au temps où les rois se mettent en campagne, David envoya Joab avec ses serviteurs et tout Israël, et ils ravagèrent le pays des fils d’Ammon et assiégèrent Rabba. Mais David resta à Jérusalem[4].
2 Un soir que David s’était levé de sa couche et se promenait sur le toit de la maison du roi, il aperçut de dessus le toit une femme qui se baignait, et cette femme était très belle d’aspect[5]. 3 David fit rechercher qui était cette femme, et on lui dit : « C’est Bethsabée, fille d’Eliam, femme d’Urie le Héthéen. » 4 Et David envoya des gens pour la prendre ; elle vint chez lui et il coucha avec elle. Puis elle se purifia de sa souillure et retourna dans sa maison[6]. 5 Cette femme fut enceinte, et elle le fit annoncer à David, en disant : « Je suis enceinte. »
6 Alors David expédia cet ordre à Joab : « Envoie-moi Urie, le Héthéen. » Et Joab envoya Urie à David. 7 Urie s’étant rendu auprès de David, celui-ci demanda des nouvelles de Joab, de l’armée et du combat. 8 Puis David dit à Urie : « Descend dans ta maison et lave tes pieds. » Urie sortit de la maison du roi, et on porta après lui un don de la table du roi ; 9 mais Urie se coucha devant la porte de la maison du roi avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit pas dans sa maison. 10 On en informa David, en disant : « Urie n’est pas descendu dans sa maison. » Et David dit à Urie : « N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ? » 11 Urie répondit à David : « L’arche, et
- ↑ Hadarézer, le même que l’Hadarézer du chap. viii.
- ↑ Les nombres diffèrent de ceux de I Par., xix, 18, par suite d’erreurs de copistes.
- ↑ Devant Israël. La Vulg. ajoute, eurent peur et s’enfuirent avec 58 mille hommes devant Israël : ces mots manquent dans les LXX.
- ↑ Comp. I Par., xx, 1a.
- ↑ Un soir : le soir commençait à 3 heures ; nous dirions, une après midi. — S’était levé. après avoir fait la sieste. — Il aperçut de dessus le toit une femme qui se baignait ; non comme dit la Vulg. : une femme qui se baignait, vis-à-vis sur son toit ; elle se baignait dans la cour de sa maison, où se trouvait une fontaine, selon l’usage oriental.
- ↑ Puis elle se purifia de sa souillure. Ou bien : Or elle était en train de se purifier (par le bain) de sa souillure (mensuelle).