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FINETTE CENDRON.

venus manger les pois. Elles se mirent à pleurer jusqu’aux cris.

Après être resté deux jours sans manger, Fleur-d’Amour dit à Belle-de-Nuit : Ma sœur, n’as-tu rien à manger ? — Non, dit-elle. Elle dit la même chose à Finette : Je n’ai rien non plus, répliqua-t-elle, mais je viens de trouver un gland. — Ah ! donnez-le-moi, dit l’une. — Donnez-le-moi, dit l’autre. Chacune le voulait avoir. — Nous ne serons guère rassasiées d’un gland à nous trois, dit Finette ; plantons-le, il en viendra un arbre qui nous pourra servir. Elles y consentirent quoiqu’il n’y eût guère