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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE III


biens. A tout cela Varron ajoute que la plus haute taille du corps humain est de sept pieds ; ce qui me parait plus probable que le récit d'Hérodote, ce conteur de fables, qui, dans le livre premier de ses Histoires, rapporte qu'on a trouvé sous terre le corps d'Oreste, long de sept coudées ; ce qui fait douze pieds un quart, à moins que l'on n'admette avec Homère que les hommes des premiers siècles étaient d'une stature plus élevée que ceux de notre époque, et que maintenant le monde vieillissant pour ainsi dire, tout dégénère, les choses et les hommes. Voici d'autres faits cités par Varron : les dents poussent dans les sept premiers mois ; il en sort sept de chaque côté ; elles tombent à la septième année ; et les molaires percent vers la quatorzième année. Les pulsations des veines, ou plutôt celles des artères, suivent une espèce de rythme que détermine le nombre sept, d'après l'opinion des médecins qui guérissent par le secours de la musique ; ils appellent ce mouvement διὰ τεσσάρων συμφωνία c'est-à-dire l'harmonie formée du nombre quatre. Varron pense que les dangers des maladies augmentent dans les jours formés du nombre sept; et que les jours critiques ou décisifs, κριτικοὺς ἢ κρισισμούς, comme les appellent les médecins, sont le sept, le quatorze et le vingt et un de chaque mois. Une autre observation ne laisse pas de confirmer la vertu et la puissance du nombre sept : ceux