Page:Ausone - Œuvres complètes, trad Corpet, Tome II, 1843.djvu/167

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XVIII. Les Fêtes romaines.

Maintenant je dirai les jeux Apollinaires célébrés aux bouches du Tibre, et les mystérieuses Mégalésies de la mère des dieux. Je parlerai des journées de Vulcain qui commencent l’automne, des Quinquatries de la déesse Pallas, des Ides qui reviennent au milieu de mai et d’août, et que Mercure et Diane se sont réservées ; du saint culte des matrones en l’honneur des héros, quand reparaissent les premiers jours de mars. Je rappellerai les fêtes célèbres des nones Caprotines, où les matrones quittent la longue robe pour en couvrir les esclaves ; et ces quatre divisions qui partagent l’année : les solstices et les équinoxes. Il n’est pas permis de taire le Régifugium, ce jour où l’on chassa les tyrans de la ville, joyeux jour pour les Romains. Veux-tu que je chante d’abord Ops et son rite, ou bien les Saturnales, cette fête des esclaves où les maîtres servent à leur tour ? et ces solennités qui ne reviennent jamais à jour fixe, où chacun par les rues offre son hommage aux dieux des carrefours ? ou ce double culte rendu à Neptune, et dans les Neptunales et dans cette fête qui a pris son nom de Consus et des Conseils, célébrée sur des navires ou des quadriges en mémoire de l’alliance des chefs de Rome avec les peuplades voisines ? J’ajouterai le culte et les rites des dieux étrangers, la naissance d’Hercule, ou le vaisseau d’Isis ; puis les Florales, ces divertissements d’un théâtre lubrique, qu’on brûle de voir, mais qu’on n’avoue pas avoir vus. On fête encore aujourd’hui les Équiries, ces jeux antiques, les premiers que le cirque romain ait connus. Rome célèbre sous un surnom latin les jeux Dionysiaques, dont Liber revendique l’hommage. Les édiles plébéiens et les édiles curules observent le saint usage des rites Sigillaires. On sait que les gladiateurs ont exécuté des luttes funèbres