Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/33

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séparation va oppresser son cœur sensible ; pendant les derniers jours, un déluge de larmes inondera ses yeux ; sans doute qu’elle prodiguera les avis pour prémunir sa fille chérie contre les séductions, qui ne manqueront pas de l’environner, et aussi contre les piéges qui de toutes parts vont être tendus à son innocence. Elle la préviendra contre cette foule de jeunes seigneurs, dont la principale occupation est d’inspirer de l’amour aux jeunes beautés, de les enlever, de fuir avec elles en des pays lointains. Que ne devra-t-elle pas craindre enfin pour sa tendre fille ? que ne devra-t-elle pas lui dire, enfermée avec elle dans le cabinet le plus isolé de son appartement ?……………