tière certitude, elle attendit avec anxiété l’instant où elle pourrait apprendre ce que les Croft en auraient dit dans la grande maison, où ils avaient d’abord été.
On devait passer la soirée de ce jour-là au cottage, et l’on attendait la voiture, quand on vit entrer les miss Musgrove, qui venaient à pied les premières, ayant cédé à la harpe, dirent-elles en riant aux éclats, la place que nous devions occuper dans la voiture : « Je vais (ajouta Louise en riant encore) vous raconter pour quelle raison nous l’apportons ce soir. Vous saurez donc que papa, et surtout maman, sont extrêmement tristes ; une circonstance leur a rappelé mon pauvre frère Richard, qui a été tué sur mer il y a deux ou trois ans ; nous n’y pensions presque plus, mais l’amiral Croft et sa femme nous ont fait une visite. Ils sont venus aussi chez vous, n’est-ce pas ? Est-ce qu’ils ne vous ont pas dit que le frère de mistriss Croft, le capitaine Frederich Wentworth, est de retour en Angleterre, et qu’il vient loger chez eux à Kellinch-Hall ? Ils prétendent qu’il est très-gai, très-aimable ; nous aurons là un charmant voisin ! n’est-ce pas, Maria ? C’est fort agréable cela : plus on est de fous, plus on rit. »