je pense que vous feriez bien de lui donner la préférence, bien entendu que je serai toujours prêt à vous sauver l’ennui de traiter un tel sujet, et que je ferai tous les arrangemens. »
Sir Walter ne répondit que par un léger signe de tête ; mais bientôt après il se leva, et se promenant dans la chambre, il dit avec le ton du sarcasme, qu’un marin sortant d’habiter un vaisseau serait bien surpris de se trouver dans une telle demeure.
Madame Clay était présente ; quand son père venait à Kellinch-Hall, elle l’accompagnait toujours pour voir sa chère miss Elliot, et rendre ses hommages à sir Walter ; elle prit la parole :
« Oui sans doute, dit-elle ; il me semble les voir regarder autour d’eux avec admiration, et bénir leur heureuse étoile, et le bon vent qui les a conduits dans un si beau parage ; mais je suis d’ailleurs tout-à-fait de l’avis de mon père ; un marin est un charmant locataire ; l’argent ne coûte rien à ces gens-là, et ils sont si soigneux, si propres ! ils aiment que leur maison soit en ordre comme un vaisseau pavoisé. Votre belle collection de tableaux, sir Walter, si vous la laissiez, serait bien en