Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/221

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cit fut que les affaires d’Henriette Musgrove fussent assez avancées pour parler des habits de noce ; mais elle apprit de Charles que très-récemment, depuis la dernière lettre de Maria, George Hayter avait obtenu un bénéfice très-lucratif, qu’il devait occuper plusieurs années, jusqu’à ce que celui qui devait le remplir fut en âge et consacré : c’était encore un enfant, ainsi George en serait long-temps en possession. Les revenus de cette place, et la certitude d’en obtenir une plus stable, avaient décidé les parens Musgrove à lui accorder la main de sa chère Henriette, et le mariage devait avoir lieu dans un mois, en même temps que celui de Louisa. Charles était au comble de la joie de ce que son cousin George devenait son frère. Leur cure n’était qu’à vingt milles d’Upercross, un beau pays, de bons voisins ; et George était si aimable, si amoureux de sa sœur ! Je ne lui connais qu’un seul défaut, disait-il, c’est de ne pas aimer la chasse ; à cela près, Henriette sera la plus heureuse des femmes.

« Je suis extrêmement charmée, dit Alice en riant, que deux sœurs d’un égal mérite, et si attachées l’une à l’autre, soient heureuses, en épousant deux hommes de leur choix, aux-