Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Non, mon père, c’était accidentel ; elle est en très-bonne santé, et elle a très-bon visage.

— Il faut que l’air d’Upercross soit salutaire, car vous êtes aussi très-bien. J’irai peut-être faire une visite à Maria. »

Alice allait répondre, quand le marteau de la porte se fit entendre.

« Qui donc est là, s’écria sir Walter, et si tard ? Il est passé dix heures !

— C’est peut-être mon cousin Elliot, dit Elisabeth ; il dînait en ville, c’est ce qui l’a empêché de venir plus tôt ; il aura voulu, en passant, s’informer de l’état de notre santé ; n’est-ce pas une attention charmante ?

— C’est lui, dit madame Clay ; je connais très-bien sa manière de frapper. » Madame Clay avait raison ; on annonça M. Elliot, et il entra.

Oui, c’était le même qu’Alice avait rencontré à Lyme ; la seule différence était une toilette plus soignée qu’en voyage : elle le reconnut à l’instant, et se retira un peu en arrière pendant les premiers complimens. Il fit avec grâce ses excuses de venir aussi tard ; mais il n’avait pu passer aussi près de la maison sans s’informer si miss Elliot et son amie n’avaient