qu’elle venait de former : c’était d’avoir le portrait d’Henriette. »
« Vous êtes-vous jamais fait peindre, Henriette ? dit-elle, avez-vous jamais posé pour avoir votre portrait ? »
Henriette était sur le point de sortir du salon ; elle ne s’arrêta que pour dire avec une intéressante naïveté :
« Oh ! mon Dieu, non. »
À peine fut-elle sortie, qu’Emma s’écria :
« Quelle délicieuse possession, que celle d’avoir le portrait d’Henriette ! J’en donnerais tout l’argent qu’on m’en demanderait. J’ai presque envie d’essayer de le faire moi-même. Vous ne savez sans doute pas que j’avais, il y a deux ou trois ans, une grande passion pour la peinture ; j’ai tâché de faire le portrait de plusieurs de mes amis : on me trouvait le coup d’œil juste ; mais pour un sujet dont je vous