Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/39

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nourrir. L’enfant, néanmoins, ne fut pas long-temps à sa charge, car par son moyen, et la maladie lente et douloureuse de sa mère, une espèce de réconciliation eut lieu, et M. et madame Churchill n’ayant point d’enfans, ni aucun jeune parent plus près, dont ils se souciassent, peu après le décès de sa mère, ils offrirent de se charger du petit Franck. Le père eut d’abord quelque peine et des scrupules ; mais ils furent surmontés par d’autres considérations ; il abandonna son fils aux soins et aux richesses des Churchill. Il n’eut plus qu’à songer à lui-même et à la manière de réparer ses pertes.

Il dut changer son train de vie. Il quitta la milice et se mit dans le commerce. Ayant des frères établis à Londres, il profita de cette circonstance. Ses affaires ne lui donnèrent qu’une occupation honnête. Il avait gardé sa