Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/46

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La situation de madame Weston occupait très-agréablement Emma pendant des heures entières, et ses regrets ne duraient que quelques momens ; et la grande satisfaction qu’elle devait éprouver, et qui était bien connue de tout le monde, n’empêchait pas que, quoiqu’Emma connût parfaitement son père, elle ne fût par fois surprise de l’entendre exhaler sa pitié sur le sort de mademoiselle Taylor.

« Pauvre demoiselle Taylor ! quand nous la laissions à Randalls, au milieu de ses jouissances domestiques, ou que nous la voyons quitter Hartfield, escortée par son galant époux qui la conduisait à sa voiture, jamais M. Woodhouse ne manqua de l’accompagner d’un tendre soupir, et de dire :

« Ah ! pauvre demoiselle Taylor ! elle serait bien aise de rester ici. »

Il était impossible de ravoir made-