chercher des noisettes, parce qu’elle avait dit qu’elle les aimait beaucoup. Il était en tout d’une obligeance extrême. Il avait fait entrer un soir le fils de son berger dans le salon, pour le faire chanter. Elle aimait beaucoup les chansons. Il chantait un peu lui-même. Elle le croyait très-instruit et connaisseur en toutes choses. Il avait un très-beau troupeau, et lorsqu’elle était chez lui, on lui avait offert pour ses laines, plus qu’on n’en offrait aux autres fermiers. Elle était bien sûre que tout le monde disait du bien de lui. Sa mère et ses sœurs l’aimaient beaucoup. Madame Martin lui dit un jour (elle ne put s’empêcher de rougir ), qu’il n’existait pas un meilleur fils que lui, et qu’elle était certaine qu’il serait un très-bon mari ; que cependant elle ne désirait pas qu’il se mariât encore, qu’elle n’était pas pressée. »
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