Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/195

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« Sur ma parole, répliqua Emma, vous me divertissez ! Je désirerais savoir à combien de parties j’ai été sans vous, et pourquoi je n’aurais pas le temps de soigner mes petits-neveux ? Quelles sont ces grandes parties qu’on me reproche ? D’avoir dîné une fois chez les Cole, et parlé d’un bal qui n’a pas eu lieu. Je vous devine (faisant signe à M. Jean Knightley), votre bonne fortune vous a fait trouver ici tant d’amis, que tout ce que vous avez dit n’était que pour en témoigner votre satisfaction. Quant à vous (se tournant vers M. Knightley), qui savez combien je suis rarement absente d’Hartfield pendant deux heures, comment pouvez-vous prévoir une série de parties et de dissipation pour moi ? À l’égard de mes chers petits-neveux, je dois dire que si leur tante Emma n’a pas assez de temps à leur donner, ils ne seraient pas