Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/270

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était extrêmement gaie, et désirait prolonger la conversation sur le même sujet, pour s’informer du lieu, du temps et des raisons qui avaient causé ses soupçons ; mais il n’était pas d’humeur à la contenter. Il sentait qu’il ne pouvait lui être utile ; et ses esprits étaient trop agités pour parler davantage. D’ailleurs, il craignait que la chaleur du feu ne lui donnât la fièvre, car M. Woodhouse en avait dans son salon presque pendant toute l’année ; c’est pourquoi il s’empressa de prendre congé et d’aller se remettre dans la solitude de Donwell-Abbey.

Depuis long-temps la société d’Highbury attendait avec la plus grande impatience la visite de M. et de madame Suckling ; mais elle eut la mortification d’apprendre qu’ils ne pourraient venir qu’en automne. Aucune nouveauté ne pouvait donc récréer les esprits, et four-