Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de la tête) l’incertitude de mon retour ! je ferai tous mes efforts ; ce sera l’objet de toutes mes pensées ! et si mon oncle et ma tante viennent à Londres au printemps ! mais comme ils y ont manqué cette année, je crains que cette coutume ne soit perdue à jamais. »

« Notre pauvre bal, il faut l’abandonner. Ah ! ce bal ! pourquoi avons-nous tant attendu ? pourquoi n’avons-nous pas saisi l’instant du plaisir quand nous le pouvions ? Combien de fois le bonheur nous fuit-il par de vains préparatifs ! Vous nous avez prédit ce qui est arrivé. Oh ! mademoiselle Woodhouse, pourquoi rencontrez-vous toujours si juste ? »

« En vérité, je suis fâchée d’avoir deviné cette fois-ci. J’aurais mieux aimé être joyeuse que savante. »

« Si je reviens, nous sommes sûrs de