Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/157

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voir les attentions qu’il avait pour moi. En dernier lieu, cependant, il y a même quelque temps, je ne les regardais que comme des plaisanteries, rien qui me parût sérieux. S’il a cherché à m’en imposer, il n’a pas réussi. Je n’ai jamais eu d’attachement pour lui. Et maintenant, je conçois ses intentions. Il n’a jamais eu celle de se faire aimer de moi : ce n’était qu’une feinte pour cacher la position dans laquelle il se trouvait avec une autre. Il voulait tromper tout le monde. Personne ne l’a plus été que moi ; mais ma bonne fortune, d’une manière ou d’une autre, ma sauvée de ses mains. »

Elle s’attendait ici à une réponse, qu’il dirait au moins qu’elle s’était bien conduite. Mais il garda le silence, et lui parut enseveli dans ses pensées. À la fin, avec son ton de voix ordinaire, il s’exprima ainsi :

« Je n’ai jamais eu trop bonne opi-