qui prouvait combien il était mortifié, et il ne dit plus rien. »
Emma ne pouvait pas soutenir l’idée de lui causer de la peine. Il voulait lui donner sa confiance, la consulter peut-être. À quelque prix que ce fût, elle résolut de l’écouter. Elle pourrait l’aider dans ses projets ; elle se sentait capable de donner des louanges à Henriette, ou, en lui représentant l’état d’indépendance dont il jouissait, le tirer de l’indécision dans laquelle il paraissait être, qui, à un homme tel que lui, devait être insupportable. Ils étaient alors près de la maison.
« Vous allez sans doute rentrer, dit-il. »
« Non, répondit Emma, qui voyait son trouble, je voudrais faire un autre tour de promenade ; M. Perry n’est pas encore parti ; papa n’a pas besoin de moi. Je vous ai arrêté tout à l’heure,