Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Mais j’ai reçu le pardon de la personne qui avait plus qu’aucune autre le droit de s’en plaindre. Mon courage s’augmente à mesure que j’écris. Il est difficile aux gens heureux d’être humbles. J’ai déjà réussi à obtenir le pardon de deux personnes ; ainsi je pourrais courir les risques de me croire trop sûr du vôtre, ainsi que celui de ceux de vos amis que j’aurais pu offenser. Je vous prie tous de vous représenter la situation dans laquelle j’étais lorsque je suis arrivé de Randalls la première fois : j’avais à garder un secret que je ne voulais révéler pour quoi que ce fût au monde. Voilà le fait. Quant au droit que j’avais de me mettre dans le cas d’être obligé de garder un pareil secret, c’est une autre question. Je ne la discuterai pas ici. Pour la tentation qui m’a porté à croire que j’avais ce droit, je renvoie les chicaneurs à une maison