Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/188

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pendant j’étais innocent. Procurez-moi, je vous en supplie, quand le temps sera venu, le pardon de la susdite Emma Woodhouse, pour laquelle j’ai tant d’affection fraternelle, et tant de considération, que je désire de tout mon cœur la voir aussi fortement éprise que moi d’un amant digne d’elle. Vous avez maintenant la clef des choses étranges que j’ai pu dire et faire pendant la première quinzaine. Mon cœur était tout entier à Hyghbury : je devais y transporter mon corps le plus souvent possible ; mais je devais éviter les soupçons. Si vous trouvez quelque chose de répréhensible dans ma conduite, vous savez maintenant à quoi vous en tenir. Quant au piano-forté dont on a tant parlé, je crois devoir simplement observer que l’envoi en a été fait sans que mademoiselle Fairfax en ait eu la moindre connaissance, autrement elle ne