de beaucoup d’autres. Elle sera désagréable dans son enfance, et se corrigera en grandissant. Je perds toute la mauvaise humeur que j’avais contre les enfans gâtés, ma chère Emma : puisque je vous dois tout mon bonheur, ne me rendrais-je pas coupable d’une horrible ingratitude, si j’étais sévère contre eux ? »
Emma répondit en riant : « Mais vous êtes venu à mon secours pour me préserver du danger que l’indulgence des autres me faisait courir. Je doute très-fort que mon bon sens m’eût corrigée sans vous. »
« Je crois que vous vous trompez. Vous êtes née avec un jugement sain : mademoiselle Taylor vous a donné des principes. Vous seriez venue à bout toute seule d’acquérir ce qui vous manquait. En me mêlant de votre éducation, je pouvais faire autant de mal que