Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/297

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veuse, mais par un événement qui emporta la balance sur deux maux qui vinrent l’affliger, au lieu d’un. Naturellement, il choisit le moindre.

Par une belle nuit, toute la volaille de M. Weston fut enlevée ; d’autres maisons dans le voisinage éprouvèrent le même sort. Les craintes de M. Woodhouse furent portées à leur comble. Suivant lui, le plus petit larcin était un crime capital ; il ne faisait aucune différence entre voler des poules et enfoncer les portes d’une maison. Il fut si frappé de ces différens petits vols, que, sans la protection que son gendre offrait à sa maison, il lui aurait été impossible de reposer la nuit. Le courage, la force, l’autorité de M. Knightley, commencèrent à lui faire croire qu’il était nécessaire à sa tranquillité et à son bonheur. Tant que l’un des deux frères sera à Hartfield, se dit-il à lui-