Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/137

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se réunissaient pour dire au même instant : « Le voilà ! »

Pendant les sept premiers milles, miss Bertram eut peu d’agrément. Elle avait toujours sous les yeux M. Crawford et sa sœur qui, assis l’un près de l’autre, s’entretenaient avec vivacité et gaîté. Quand Julia se tournait vers la calèche, c’était avec un air enchanté, et Maria trouvait dans la gaîté de sa sœur et dans les sourires que M. Crawford lui adressait, un sujet continuel d’irritation.

Mais lorsqu’on arriva dans les environs de Sotherton, miss Bertram se trouva mieux. Elle avait deux cordes à son arc ; les sentimens de Rushworth et les sentimens de Crawford. Ceux du premier étaient on ne peut mieux servis par le voisinage de Sotherton. Maria ne pouvait dire