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Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/28

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voir leur faire sur leur conduite avec leur cousine. Mais elles avaient trop l’habitude de la société et des louanges pour éprouver rien qui ressemblât à de la timidité ; et leur confiance en elles-mêmes augmentant par le peu de hardiesse de leur cousine, elles furent bientôt en état d’examiner ses traits et son habillement avec une paisible indifférence.

Les enfans de sir Thomas étaient remarquables par les avantages qu’ils tenaient de la nature. Les garçons étaient très-bien, et les filles véritablement belles. Tous étaient précoces dans leur taille, ce qui faisait entre eux et leur cousine une différence pour leurs personnes, comme l’éducation en faisait une autre dans l’aisance de leurs manières. Il n’y avait que deux ans entre la plus