Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/303

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

petite Fanny ? » Et en l’apercevant, il vint vers elle avec une bonté qui la pénétra. Il la nomma sa chère Fanny, l’embrassa tendrement, et observa avec un plaisir remarquable combien elle était grandie. Fanny était toute saisie et hors d’elle ; elle n’avait jamais vu son oncle lui témoigner autant d’affection. Ses manières semblaient changées : sa voix avait l’expression du contentement ; et tout ce qu’il y avait d’imposant dans sa dignité paraissait s’être évanoui pour ne plus laisser voir que la tendresse. Il fit approcher Fanny de la lumière et la regarda de nouveau, s’informant de sa santé, et remarqua que sa figure répondait suffisamment sur ce point, pour en être satisfait. Une nuance vermeille qui couvrait en ce moment le visage de Fanny, le