Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/396

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d’elle hier au soir, personne ne m’a semblé avoir fait attention à l’embellissement de sa figure depuis six semaines ? Vous la voyez chaque jour, vous n’y prenez pas garde ; mais je vous assure qu’elle est tout à fait différente de ce qu’elle était dans l’automne. Alors ce n’était qu’une jeune fille simple, paisible, modeste, mais à présent elle est tout à fait jolie. Je m’étais habitué à penser qu’elle n’avait ni vivacité, ni contenance ; mais en remarquant hier les nuances vermeilles qui venaient si fréquemment colorer sa peau blanche et fine, j’ai reconnu qu’elle était décidément une beauté ; et, d’après l’attention que j’ai donnée à ses yeux, je suis très-porté à penser qu’ils sont susceptibles de s’animer quand elle a quelque chose à exprimer. Son air,