Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/408

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leur amitié fraternelle. À l’exception des instans de contentement que les marques d’attention d’Edmond pour elle lui avaient fait connaître dans ces derniers temps, Fanny n’avait jamais éprouvé une plus grande félicité que celle qu’elle trouvait à écouter son frère, son ami, qui lui ouvrait entièrement son cœur, lui faisait part de ses espérances, de ses craintes, de ses plans, et sur-tout de son désir d’avancement.

Une affection si aimable rehaussait le frère et la sœur dans l’opinion de tous ceux qui avaient un cœur capable d’apprécier leur bonté. Henri Crawford en était frappé autant qu’aucun autre. Il aimait à entendre le jeune marin, lorsque montrant la coiffure de Fanny, il disait avec le ton d’une franche tendresse : « Je