Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/410

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plus. Il ne pouvait plus douter des facultés de son cœur. Elle sentait vivement. Être aimé par elle, exciter les premiers feux de l’amour dans son ame jeune et innocente, serait quelque chose : elle l’intéressait plus qu’il ne l’avait prévu. Une quinzaine de jours n’était point assez. Son départ fut ajourné définitivement.

William était souvent invité par son oncle à conter ses voyages. Ses récits, qui amusaient sir Thomas, fournissaient à celui-ci l’occasion de connaître le jeune homme par ses discours. Il les écoutait avec une entière satisfaction, parce qu’il reconnaissait en eux la preuve de bons principes, de connaissances de son état, d’énergie, de courage, de gaîté et de tout ce qui pouvait faire bien augurer de lui.