Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/449

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« Vous voyez quelle quantité j’en possède, disait miss Crawford ; je ne ferai pas usage de la moitié de ces ornemens. Je ne vous les offre pas comme neufs, je n’offre qu’un vieux collier : vous devez me pardonner cette liberté et m’obliger en l’acceptant. »

Fanny résistait ; le don lui paraissait avoir une trop grande valeur : mais miss Crawford persévéra ; elle parla avec tant de feu de William, de la croix, du bal et d’elle-même, qu’enfin elle triompha. Fanny crut devoir céder pour n’être pas accusée d’orgueil, d’indifférence ou de petitesse. Après avoir donné son consentement avec une répugnance modeste, elle s’occupa de faire son choix. Elle regardait les colliers les uns après les autres, tâchant de con-