Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

maîtresses absolues, et que toute indulgence leur serait accordée. Fanny éprouvait à peu près les sensations de ses cousines ; mais son caractère plus tendre lui faisait se les reprocher comme une ingratitude, et elle s’affligeait de ce qu’elle ne pouvait s’affliger. « Sir Thomas avait tant fait pour elle et pour ses frères ! Il partait peut-être pour ne plus revenir ; comment le voir partir sans répandre une larme ? c’était une honteuse insensibilité. » Il lui avait dit de plus, dans la matinée, qu’elle pourrait voir William dans le cours de l’hiver, et il l’avait chargée de lui écrire et de l’inviter de venir à Mansfield aussitôt que l’on apprendrait que l’escadre à laquelle il appartenait serait arrivée en Angleterre. Quelle bonté ! quelle atten-