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cée. Une réponse qui renfermait les deux sœurs dans ses plaintes amères, et qui contenait des réflexions peu respectueuses sur l’orgueil de sir Thomas, à qui madame Norris ne manqua pas de communiquer cette lettre, interrompit toute communication entre madame Price et ses sœurs pendant un espace de temps considérable.

La distance entre leurs demeures était si grande, et leur position dans le monde était si différente, que, pendant onze ans, les uns et les autres ignorèrent à peu près mutuellement leur existence. Il n’y eut que madame Norris qui, de temps en temps, annonçât avec humeur à sir Thomas, qui en était surpris, que sa sœur Fanny était encore accouchée d’un autre enfant. Au bout de