Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/117

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quand elle considérait combien il ignorait la vérité, elle pensait qu’elle ne devait point s’étonner de la conduite qu’il tenait.

Malgré le silence que sir Thomas voulait garder sur ce sujet, il fut obligé de le rompre encore avec Fanny pour lui annoncer qu’il était forcé de faire part à ses tantes de la demande de M. Crawford. Il ne pouvait plus se taire là-dessus, parce que M. Crawford ne faisait aucun mystère de son amour pour Fanny ; il s’en entretenait continuellement avec ses sœurs au presbytère. Sir Thomas redoutait presque autant que Fanny l’effet de cette communication à madame Norris. Mais celle-ci se conduisit autrement qu’il ne l’avait pensé. Il lui demanda d’avoir de la patience, et de garder