Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

étaient ce qu’elle respectait le plus, et Fanny était rehaussée de beaucoup dans son opinion, parce qu’elle était demandée en mariage par un homme riche. Elle éprouvait une sorte de satisfaction à la nommer sa nièce, parce que cette demande lui donnait la conviction qu’elle était très-jolie, ce qu’elle avait à peine remarqué jusqu’alors, et qu’elle serait très-avantageusement mariée.

« Eh bien, Fanny, lui dit-elle aussitôt qu’elles furent seules, j’ai eu une très-agréable surprise ce matin. Il faut que je parle de cela une fois ; je l’ai dit à sir Thomas, il faut que j’en parle une fois, et je garderai ensuite le silence. Je vous fais mon compliment, ma chère nièce ; » et la regardant avec complaisance, elle ajouta : « Eh ! nous sommes