Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vait un tendre regret de ce qu’elles ne fussent pas présentes pour partager un plaisir qui avait tant de charmes pour elles.

Le bal commença. Pendant la première contre-danse, Fanny y trouva plus d’honneur que de plaisir. Son danseur était dans les dispositions les plus gaies, et il cherchait à les lui communiquer ; mais ce ne fut que lorsqu’elle pensa que l’on ne faisait plus attention à elle, qu’elle put reprendre ses esprits. Cependant jeune, jolie et gracieuse, sa timidité ne lui ôtait aucun de ses charmes, et toutes les personnes du cercle étaient généralement disposées à la louer. Elle était attrayante, elle était modeste, elle était nièce de sir Thomas ; elle passa bientôt pour être admirée par M. Crawford : cela suffisait pour