Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/178

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« Quoi ! voulez-vous me dire que votre frère connaissait avant le bal ce collier !… Ah ! miss Crawford, cela n’était pas bien. »

« Comment ! connaître ce collier ? C’était son œuvre propre, c’était sa propre pensée. Je suis honteuse de dire que je n’avais pas eu cette idée ; mais j’étais charmée d’agir suivant ses intentions, à cause de vous deux. »

« Je ne tairai point que j’ai été presque effrayée dans le temps de ce que cela se fût trouvé ainsi. Mais d’abord, je ne m’en suis pas doutée. C’est la vérité la plus pure, et rien n’aurait pu m’engager à accepter ce collier, si j’avais su qu’il m’était donné par M. Crawford. Quant à sa conduite à mon égard, je n’ai pu me dissimuler qu’il avait quelques