Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/184

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lui appartenait encore, et Fanny croyait pouvoir se résigner à tout, tant que cela serait ainsi.

Dans la soirée, il y eut un autre adieu. Henri Crawford vint et resta quelque temps avec la famille. Le cœur de Fanny fut un peu amolli à son égard ; il paraissait véritablement affecté ; il était tout à fait différent de ce qu’il avait paru être précédemment. À peine disait-il quelques paroles. Il avait l’air d’être réellement affligé, et Fanny ne pouvait s’empêcher d’en être touchée, quoiqu’elle espérât ne plus le revoir qu’il ne fût le mari d’une autre femme.

Lorsque le moment du départ arriva, il prit sa main ; elle ne pouvait la lui refuser. Il ne dit rien, ou prononça quelques paroles qu’elle n’entendit pas ; et quand il fut parti,