Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sentés soudainement à elle, elle put parler plus à l’aise avec Edmond et William de ce qu’elle éprouvait ; mais elle ressentait une tendre émotion que des mots ne pouvaient exprimer. Le souvenir de ses premiers plaisirs et de ce qu’elle avait souffert en les quittant, revenait dans sa pensée avec une nouvelle force. Se trouver entourée d’un cercle de parens qui l’aimaient, pouvoir se livrer sans contrainte à toute son affection, être à l’abri de toute mention de miss Crawford, c’était une position à laquelle Fanny ne pouvait penser sans se sentir pénétrée de bonheur.

Edmond aussi… ; être loin de lui pendant deux mois, et peut-être trois, ce ne pouvait que produire un bon effet pour Fanny. Éloignée de ses regards et de ses témoignages