Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/199

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geât en poste, elle eut l’idée de se mettre en troisième dans la voiture, et témoigna tout à coup un vif désir d’aller avec eux, pour aller voir sa pauvre chère sœur Price, qu’elle n’avait pas vue depuis vingt ans.

William et Fanny furent frappés de terreur en l’entendant manifester cette volonté. Tout l’agrément de leur voyage était détruit soudainement ; ils se regardaient l’un l’autre avec tristesse. Leur inquiétude dura une heure ou deux. Madame Norris n’éprouva ni encouragement ni contradiction. On la laissa décider elle-même cette affaire ; et elle finit, à la grande satisfaction de son neveu et de sa nièce, par se rappeler qu’on ne pouvait se passer d’elle en ce moment à Mansfield, et par réfléchir que si elle allait à Portsmouth, elle