Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Fanny avait des motifs pour croire qu’elle n’était point encore oubliée par M. Crawford. Sa sœur lui avait écrit souvent dans les trois semaines qui venaient de s’écouler, et dans chaque lettre, il y avait quelques lignes aussi animées et précises que ses discours. C’était une correspondance que Fanny n’aimait point. Edmond n’avait point de repos que Fanny ne lui eût lu chaque lettre, et alors elle était forcée d’écouter ses louanges sur le langage de miss Crawford et sur la chaleur de son attachement. Il y avait en effet, dans ces lettres, beaucoup d’allusions auxquelles Edmond ne pouvait se croire étranger, et Fanny ne pouvait recevoir avec plaisir une correspondance qui la forçait à lire les vœux d’un homme qu’elle n’ai-