Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/236

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éprouvait aucune plus grande tendresse que le premier jour de son arrivée. Son cœur et son temps étaient déjà remplis ; elle n’avait plus ni loisir ni attachement à donner à Fanny : elle aimait vivement ses fils ; Betsy était la première de ses filles qui lui eût inspiré quelque amitié. Elle avait pour elle une indulgence injuste : ses journées s’écoulaient dans une sorte de tracas continuel, toujours affairée sans rien effectuer, toujours en arrière de sa besogne, et s’en plaignant sans rien changer à sa manière d’agir. Madame Price ressemblait beaucoup plus à lady Bertram qu’à madame Norris : elle était économe par nécessité. Son caractère la portait à l’indulgence comme lady Bertram ; et une situation aisée aurait beaucoup