Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/292

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prêt à me blâmer moi-même de ce que j’interprète trop sévèrement ses manières enjouées. Fanny, je ne puis m’en détacher. C’est la seule femme dans le monde dont je désire faire mon épouse. Si je ne pensais pas qu’elle a quelque attachement pour moi, je ne parlerais pas ainsi. Je suis convaincu que je jouis auprès d’elle d’une préférence décidée. Je ne suis jaloux d’aucun individu ; je ne le suis que de l’influence de la mode et du grand ton. C’est l’habitude de l’opulence que je crains. Ses idées ne vont pas au-delà de celles que sa propre fortune peut autoriser ; mais elles surpassent cependant ce que nos revenus réunis nous permettraient d’entreprendre. J’aimerais mieux toutefois être obligé d’y renoncer, parce que je ne suis pas as-